- Il “filtre” les reflets. Cet effet sera le plus flagrant lorsque vous photographiez des corps d’eau, comme un lac ou une rivière. De fait, si le plan d’eau est peu profond, un FPC vous permettra de voir à travers l’eau, révélant racines et plantes présentes au fond.
Lorsque vous photographiez un plan d’eau, il est également commun d’avoir des éclats lumineux sur l’eau, mettant ainsi l’accent sur des points sans intérêt. Un filtre polarisant est la seule solution pour régler ce problème.
Donc, si un FPC filtre les reflets sur l’eau, il devrait en être de même sur toute surface humide, non? Et bien oui, exactement! Vous aimez prendre des photos de ruisseaux en forêt? Vous découvrirez qu’un FPC évite les reflets sur l’eau, mais atténue également la réflexion de la lumière sur les rochers et la végétation, révélant plus de détails et une saturation de couleurs plus précise!La photographie de paysage n’est pas votre tasse de thé? Imaginons un scénario différent : vous êtes agent immobilier et devez prendre des photos d’une maison qui va être mise en vente, et vous remarquez, non sans agacement, que les vitres sont pleines de reflets sur vos photos. L’effet est brouillon, et vous apparaissez sur certains clichés. Et bien, un FPC élimine ces reflets!
Rien qu’avec ces avantages, on pourrait qualifier les filtres polarisants de magiques. Mais ce n’est pas fini, attendez la suite! -
Il ajoute des détails au ciel. Nous avons tous déjà pris une photo dehors resultant en un ciel tout blanc et complètement vide. Malheureusement, il s’agit rarement d’un effet artistique, mais plutôt de la conséquence du niveau de luminosité qui semble se moquer complètement de notre intention de composition! Le meilleur moyen de reprendre la main sur cette luminosité excessive est un FPC. Dans une situation comme celle-ci, un filtre polarisant sur votre objectif apportera non seulement du détail aux nuages, mais rendra également les bleus du ciel plus profonds. Votre ciel préalablement complètement délavé, éblouissant et inintéressant devient digne d’attention et plein de détails. Sur une photo en extérieur, le ciel compte souvent pour une bonne partie de la composition, partie qu’un FPC vous permet de travailler !
- Il réduit l’effet “voilé”. Cette donnée est souvent mise de côté dans la prise d’une photo. Ce “voile” est pourtant un gros problème près des grandes villes à cause de la pollution, et vous en débarrasser vous donnera des photos plus précises et propres. Si vous portez des lunettes, pensez aux fois où vous les nettoyez et où, en les remettant, vous vous rendez compte qu’elles étaient très sales. Vous ne vous en étiez pas rendu compte par habitude, mais une fois qu’elles sont propres, c’est comme si un voile avait été levé de devant vos yeux.
Bien entendu, il n’y a pas qu’en ville que ce voile peut être un problème, comme pendant la saison des feux, ou encore lorsque vous photographiez de hautes montagnes. -
Il réduit l’exposition. Cela est souvent considéré comme un désavantage, et ça l’est bien entendu si vous prenez vos photos en forêt ou dans un ravin. Cependant, les filtres polarisants sont généralement utilisés dans un contexte ensoleillé, et un petit coup de pouce pour réduire la vitesse d’obturation peut être un avantage réel, surtout lorsque vous prenez des photos d’eau en mouvement. Par exemple, lorsque vous prenez une cascade en photo et que vous souhaitez montrer le mouvement de l’eau, un filtre polarisant vous permet de réduire votre vitesse d’obturation pour ajouter un bel effet lissant.
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Il protège votre objectif contre les petites rayures. Cet avantage-ci est assez évident mais n’est pas à oublier pour autant. Vous êtes nombreux à acheter un filtre de protection qui sont faits exclusivement à cet effet, mais quitte à ajouter un accessoire sur votre objectif, autant qu’il améliore également la qualité de vos images!
Si vous êtes arrivé jusqu’ici, vous devez vous demander « pourquoi ne voudrais-je PAS utiliser un filtre polarisant? Ça a l’air fantastique! » Et oui, ils le sont! Mais tout comme une faible profondeur de champ est un effet superbe mais n’est pour autant pas adaptée à toutes les photos, il en va de même pour les filtres polarisants. C’est fantastique, mais pas toujours.
Voici donc la deuxième section de cet article, en quoi les FPC peuvent-ils ne pas être adaptés? Reprenons nos points positifs et voyons en quoi ils peuvent aussi être handicapants.
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Il “filtre” les reflets. Il arrive qu’une photo semble fausse si la scène ne comporte pas assez de reflets. Une photo présentant trop de détails n’est pas toujours meilleure et peut sembler surfaite, irréaliste, et mal équilibrée. Existe-t-il un moyen de contourner ce problème? Bien sûr! Un FPC peut être tourné sur lui-même de manière à ajouter son effet polarisant et trouver le bon équilibre. Un gros avantage des appareils photos sans miroir actuels et de leur viseur électronique est que vous pouvez voir le réglage en temps réel, avant même que la photo soit prise.
- Il ajoute des détails au ciel. Un ciel incolore et sans détails n’est pas optimal, mais un ciel sursaturé ne l’est pas non plus, puisqu’il pourrait donner un effet “cartoon” et trop attire l’attention. Le ciel doit être bleu, mais pas trop bleu. Pour faire simple, le ciel doit ressembler… au ciel.
Le problème le plus communément rencontré par les utilisateurs de filtres polarisants est qu’ils les utilisent systématiquement en réglage maximum. Dans ce cas, le ciel pourra avoir une sorte de gros point bleu très saturé se dégradant vers une zone plus claire. On rencontre souvent ce problème en utilisant un FPC avec un objectif grand angle. Votre objectif étant d’avoir un ciel relativement homogène, comme pour la gestion des reflets, il vous faudra jouer avec la bague du filtre pour régler la force de son effet et garder une photo naturelle. -
Il réduit l’effet “voilé”. Bien entendu, retirer ce “voile” est une bonne chose sur certaines photos, mais cela peut également dénaturer la photo et lui retirer son atmosphère. Par exemple, si vous documentez les effets des feux de forêt en Californie, il est probable que vous souhaitiez conserver le voile de fumée. Une fois de plus, lisez votre environnement, et lorsque vous faites les réglages sur votre appareil, demandez-vous quel degré de polarisation est nécessaire pour le rendu que vous souhaitez obtenir.
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Il réduit l’exposition. Un filtre polarisant circulaire fait baisser votre exposition de 1 à 2 points, ce qui signifie qu’il vous faudra rabaisser la vitesse d’obturation, augmenter l’ouverture, ou augmenter l’iso. Ce n’est en principe pas un problème… sauf quand ça l’est. Vous pourriez avoir besoin d’une profondeur de champ ou d’une vitesse d’obturation plus importante, ou d’une image plus nette que ce qu’un iso plus faible peut fournir. Ce ne sont que 1 ou 2 points d’exposition, mais cela peut beaucoup compter.
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Il protège votre objectif contre les petites rayures. Si ce point est vrai, un FPC peut également être la cause de rayures. S’il empêche une branche ou un caillou de rayer votre objectif, vous en serez très heureux, mais si vous faites tomber votre objectif, il y a de fortes chances que votre filtre polarisant casse et raye le verre de votre objectif. Le verre de ce type de filtres est en effet généralement moins épais et solide que celui d’un filtre protecteur ou même de votre objectif, raison pour laquelle beaucoup de photographes ne l’utilisent que pour ses avantages visuels et non comme une protection.
Eh bien, on s’arrête là pour aujourd’hui? J’espère que cet article vous aura apporté les informations que vous cherchiez! Cela étant dit, si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous ou à contacter un membre du staff, nous sommes toujours très heureux d’y répondre!